Le secteur des ressources en eau transfrontalières en Afrique, couvrant à la fois les eaux de surface et les eaux souterraines, présente des opportunités de coopération régionale et de développement et de gestion des ressources en eau pour soutenir le développement socio-économique national et régional. Le secteur est confronté à des défis contemporains importants, notamment assurer la sécurité de l'eau pour soutenir le développement socio-économique durable, atténuer les impacts du changement climatique et s'y adapter, atténuer les impacts des régimes climatiques variables, atteindre les OMD liés à l'eau, assurer l'équité et la durabilité dans l'utilisation des ressources en eau et assurer la durabilité environnementale. Ces défis sont aggravés par la répartition inégale des ressources en eau, tant dans le temps que dans l'espace, et par le fait que l'on s'attend à ce que le changement climatique ait un impact significatif sur les régimes pluviométriques et la répartition des ressources, ce qui entraînera une augmentation de la fréquence et de l'intensité des phénomènes météorologiques extrêmes. En outre, la croissance démographique, l'amélioration du niveau de vie et les pressions liées au développement entraînent une augmentation globale de la demande de ressources en eau. Les niveaux actuels de prélèvement d'eau sont faibles avec 3,8 % des ressources en eau développées pour l'approvisionnement en eau, l'irrigation et l'utilisation de l'hydroélectricité. Seulement 7% de l'hydroélectricité africaine a été développée, tandis que les zones irriguées couvrent environ 6% du total des terres cultivées. Le stockage moyen par habitant en Afrique est d'environ 50 m3, contre 3 500 m3 par personne en Europe et plus de 6 000 m3 aux États-Unis. Il est essentiel de construire des infrastructures d'eau et d'augmenter la capacité de stockage de l'eau en Afrique pour réduire la pauvreté et assurer un développement socio-économique durable.
PIDA PAP 2 Approche du secteur de l'eau transfrontalière
Conformément aux aspirations de l'Agenda 2063 de l'Union africaine, également adopté comme cadre stratégique pour le développement de la deuxième phase du Plan d'action prioritaire du Programme de développement des infrastructures (PIDA PAP 2), le NEPAD-IPPF alignera sa sélectivité sur ce cadre global.
La sélectivité des nouveaux projets du NEPAD-IPPF sera largement guidée par l'approche intégrée des corridors. Telle qu'elle est définie dans les cadres de l'UA, du PIDA et du PAP 2, l'approche intégrée des corridors donne la priorité aux projets qui améliorent la connectivité entre les zones urbaines et rurales et relient différents secteurs d'infrastructure qui, s'ils sont développés ensemble, coûteront moins cher et développeront des synergies intersectorielles. Cette approche met également l'accent sur les projets qui maximisent la création d'emplois et le respect du climat.
Pour le secteur de l'eau, étant donné que l'accent est mis sur les projets régionaux, seul le développement des ressources en eau classées comme "transfrontalières" sera pris en compte pour l'assistance du Fonds spécial. Il s'agit de projets d'infrastructures de ressources en eau partagées qui permettent des interdépendances entre les régions et les pays, soutiennent l'approche de l'utilisation polyvalente, encouragent le développement industriel et agricole, améliorent l'accès à l'eau potable et aux services d'assainissement pour les communautés transfrontalières, et facilitent la circulation des personnes, des biens et des services par l'eau. Une attention particulière sera accordée aux projets susceptibles d'intéresser le secteur privé en vue d'un investissement et d'une exploitation dans le cadre d'un partenariat public-privé (PPP), même s'il est reconnu que cela n'est pas toujours faisable financièrement et socialement pour le secteur de l'eau.
Types de projets
Voici des exemples de projets qui correspondent à cette approche sectorielle et qui seront soutenus par le Fonds spécial :
- Développement d'infrastructures transfrontalières polyvalentes de stockage des ressources en eau, telles que les barrages, les digues, etc ;
- Développement d'infrastructures transfrontalières polyvalentes de transfert ou de transmission de l'eau, telles que les pipelines, les canaux, etc ;
- Développement de ressources en eau transfrontalières pour la production d'énergie, le transport, l'irrigation, l'approvisionnement en eau, l'assainissement ou l'utilisation industrielle.
Dans tous les types de projets susmentionnés, une priorité plus élevée sera accordée aux actifs qui seront structurés de manière à attirer les investissements du secteur privé par le biais d'accords de type PPP, et à ceux qui sont ou seront exploités dans le cadre de contrats de concession. Toutefois, compte tenu
Cependant, les particularités du secteur de l'eau et les défis généraux de la viabilité financière et sociale des PPP dans ce secteur seront toujours pris en compte, le cas échéant.